Partie intégrante des établissements, les veilleurs de nuit assurent un métier profondément humain, essentiel à la continuité éducative. Mousse Dembélé, veilleur à Courtes et Gilles Groborne, veilleur au foyer Bellevue, nous partagent leur expérience.
C ’est à 21 heures que la journée du veilleur de nuit commence.
« On est en décalage, mais une fois qu’on a le rythme, c’est difficile d’en changer », explique Gilles Groborne qui travaille 14 nuits par mois au foyer Bellevue d’Oyonnax. Si le métier lui plaît, il reconnaît qu’il n’est pas fait pour tout le monde. « Il faut mettre une croix sur une partie de sa vie sociale. Mais j’en tire d’autres avantages. »
Au foyer et à la MAS Bellevue, deux équipes de trois veilleurs alternent des semaines de cinq et deux nuits. À Courtes Vernoux, l’équipe, dont fait partie Moussa Dembélé, comprend trois veilleurs :
« De 22 heures à 7 heures, on se retrouve seul. Toutes les heures, on fait une ronde pour voir si les résidents vont bien. Ils peuvent nous appeler et savent où nous trouver. »
À Oyonnax, Gilles Groborne insiste sur la concentration et l’écoute :
« J’essaie de rester le plus au calme possible. Il faut rester en alerte car on n’est pas toujours en action. Il faut tout savoir, tout entendre, tout surveiller, être à l’écoute de tous et être présent pour chacun. Notre travail est éducatif : nous connaissons les résidents, leur projet personnel. »
Les veilleurs sont présents en cas de réveil, d’insomnie ou d’angoisse pour apaiser le résident et préserver le calme. Ils veillent également à leur bien-être. S’ils sont seuls la nuit, les veilleurs sont intégrés à l’équipe de l’établissement.
« On parle aux résidents pour les rassurer et on peut contacter le cadre d’astreinte ou le 15 s’il y a un souci majeur. » explique Moussa Dembélé.
Le soir et le matin, les relèves permettent d’échanger avec l’équipe de jour et de transmettre le relais. La surveillance des locaux et la protection des résidents sont au cœur des missions d’un Veilleur de nuit.
Musicien burkinabé, Mousse Dembélé arrive en France en 1999 et commence comme veilleur à Courtes Vernoux, Marboz et Treffort en 2014. Deux ans plus tard, après une formation, il obtient son CDI. Il travaille à 60 % à Courtes, en parallèle de sa musique. En Afrique, il était président d’une association œuvrant auprès des jeunes défavorisés.
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Publié le 15/07/21.